Ateliers et école à l'expostion coloniale.
13JUILLET. "Mohamed, écrivez! La craie grince sur le tableau noir. Le petit marchand de tapis s’applique à tracer des lettres. Nous sommes à l’exposition coloniale, au pavillon de la Ligue pour l’instruction des illettrés, qui œuvre partout en sorte de faire reculer le fléau de l'analphabétisme. Un jeune professeur français qui parle l’arabe s’y tient chaque jour et les cours vont bon train. Les soldats d’abord arrivent au matin; leurs visages noirs et balafrés se font attentifs aux explications du maître, de leurs larges mains, plus habituées à manier le fusil et la baïonnette, ils saisissent maladroitement la craie et le crayon. Un même désir de savoir anime les artisans du souq de l’exposition coloniale. Ce sont les plus jeunes qui, on s'en doute, sont les plus réceptifs. Cette école parachève la grande œuvre sociale commencée dans les casernes et poursuivie depuis quelque temps dans les usines".
12 MAI. "Le pavillon du Maroc s’inspire de l’architecture des palais impériaux de Marrakech, où ont été aménagés des salons et un souk bien ordonné le long d’une allée où sont installées vingt-deux échoppes spécialisées, occupées par d’industrieux artisans, heureux et fiers de montrer ce qu’ils savent faire en se contentant de modestes salaires. Tisseuses de tapis de haute laine, ébénistes, maroquiniers, céramistes et bijoutiers formeront une véritable cité artisanale. Des pièces de musées de Rabat, Fez, Marrakech et Mekhnès exposés dans le pavillon du Maroc témoignent du niveau où s’élevèrent les arts industriels et décoratifs dans le passé. Cette exposition comporte 4 sections : documents graphiques, céramiques, maroquinerie et tissu brodé de soie et d’or."